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[14 -18] Le Japon dans la Grande Guerre
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Verdun, Ville d'Histoire
La bataille de Verdun fut la plus grande bataille du XX° siècle. Dès les premiers jours de combat, elle marqua les esprits des contemporains et, en quelques semaines, le nom de Verdun fit le tour de la planète. La violence des combats et le courage dont firent preuve les assiégés déclenchèrent des vagues d'enthousiasme et de sympathie pour les « combattants du droit contre la force».
Dans bien des cas, avant même la fin de la guerre, nombre de pays ont rendu hommage à la « cité héroïque », la « cité martyre », et l'ont décorée de leur 1er ordre national en témoignage de leur admiration. Elle devint ainsi la ville la plus décorée de France. Elle est restée depuis 1916 le symbole de la Première Guerre Mondiale, cette dimension conférant à la cité et à son champ de bataille une dimension universelle.
La guerre 1914-1918 vit participer au conflit les nations des cinq continents, comprenant toutes les puissances de l'époque. Quel rôle les pays engagés dans ce conflit ont-ils joué? Dans quels contextes se sont-ils engagés ? Pour quels résultats ? Quels liens en ont résulté avec la France et avec Verdun? Et aujourd'hui qu'en reste-il ?
A travers ce site (en devenir), la Ville de Verdun souhaite apporter sa contribution à une meilleure connaissance de cette page d'histoire pour l'Afrique subsaharienne et en particulier l'Afrique de l'ouest.
A terme, les sites histoire de la Ville de Verdun ont vocation à couvrir tous les continents.
Le Japon et Verdun

Cérémonie remise du sabre au Grand Palais
Le 29 novembre 1917, à 14 h, l’ambassadeur du Japon M. K. Matsui remit au nom de Sa Majesté Impériale Taisho Tenno (l’empereur Yoshihito pour les occidentaux) un sabre de cérémonie à la Ville de Verdun « en souvenir de la défense héroïque de sa citadelle » et « en témoignage de son admiration pour ses héroïques défenseurs ». Le Président Poincaré avait été prévenu de cette démarche lorqu’il était venu à la citadelle de Verdun le 13 septembre 1916 remettre les décorations des pays alliés de la France.
La cérémonie se déroula au cours d’une prise d’armes au Grand-Palais avenue des Champs-Elysées à Paris, à proximité du palais de l’Elysée, résidence du Président de la République. Les représentants de la Ville de Verdun s’étaient munis pour l’occasion du coussin portant les décorations de Verdun. Le ministère de l’Intérieur, M. Pams, était présent, ainsi que le général Dubail, gouverneur militaire de Paris. M. Robin, représentant de la municipalité, reçut le sabre d’honneur des mains de M. Matsui, qui, deux ans plus tard, devait représenter son pays lors des négociations du Traité de Versailles. Ils offrirent à l’ambassadeur japonais la médaille de Verdun avec sa fameuse devise « On ne passe pas »..
Le sabre de cérémonie fut décrit par la municipalité de Verdun comme « un véritable bijou et une arme redoutable ». Le fourreau sabre était en laque avec dessins en or et incrusté de nacre. La lame avait été trempée par Maître Gwassan (Teiitchi) du Palais impérial, et le façonnement réalisé par Komatsuzaki (Mosuke). Les sabres de cérémonie étaient portés depuis le VI° siècle par les nobles de la cour impériale et les grands dignitaires à l’occasion des grandes cérémonies. Les journaux français et japonais de l’époque (Asahi d’Osaka : N° du 2 décembre 1917) relatèrent l’événement.
Un an plus tard, alors que la guerre venait de se terminer le 11 novembre 1918, l’empire du Japon devait rendre un nouvel hommage à Verdun en offrant le 3 janvier 1919 à la cité un drapeau japonais.
Journal OSAHI d'Osaka, N° du 2 décembre 1917 retraçant la remise du sabre à Verdun.