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[14 -18] Le Japon dans la Grande Guerre
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Verdun, Ville d'Histoire
La bataille de Verdun fut la plus grande bataille du XX° siècle. Dès les premiers jours de combat, elle marqua les esprits des contemporains et, en quelques semaines, le nom de Verdun fit le tour de la planète. La violence des combats et le courage dont firent preuve les assiégés déclenchèrent des vagues d'enthousiasme et de sympathie pour les « combattants du droit contre la force».
Dans bien des cas, avant même la fin de la guerre, nombre de pays ont rendu hommage à la « cité héroïque », la « cité martyre », et l'ont décorée de leur 1er ordre national en témoignage de leur admiration. Elle devint ainsi la ville la plus décorée de France. Elle est restée depuis 1916 le symbole de la Première Guerre Mondiale, cette dimension conférant à la cité et à son champ de bataille une dimension universelle.
La guerre 1914-1918 vit participer au conflit les nations des cinq continents, comprenant toutes les puissances de l'époque. Quel rôle les pays engagés dans ce conflit ont-ils joué? Dans quels contextes se sont-ils engagés ? Pour quels résultats ? Quels liens en ont résulté avec la France et avec Verdun? Et aujourd'hui qu'en reste-il ?
A travers ce site (en devenir), la Ville de Verdun souhaite apporter sa contribution à une meilleure connaissance de cette page d'histoire pour l'Afrique subsaharienne et en particulier l'Afrique de l'ouest.
A terme, les sites histoire de la Ville de Verdun ont vocation à couvrir tous les continents.
Japon France et Occident
Branches d'Amandier en Fleurs,Van Gogh
L’occident commença à s’intéresser au Japon au XVI° siècle pour commercer avec lui et pour convertir les populations au christianisme. Comme partout autour du globe, des missionnaires catholiques furent envoyés au pays du soleil levant. Après une période de relative tolérance, le Japon referma ses frontières aux étrangers, qu’il ne commença à rouvrir qu’à l’aube de l’ère Meiji, au milieu du XIX° siècle. Des missionnaires français, sous l’injonction du Pape, reprirent alors le chemin du Japon. Sans grand succès.
En revanche, assez rapidement, France et Japon vont exercer l’un sur l’autre une fascination qui donnera naissance en France au Japonisme, expression que l’on doit aux milieux artistiques français et qui désigne l’influence de la culture japonaise sur la création française dans tous les domaines, en particulier dans la peinture. Des artistes de renom comme Monet ou Van Gogh s’inspirent de l’art japonais. Dans ce dernier quart du XIX° siècle, nombreux sont les collectionneurs et artistes à faire le voyage pour le pays du soleil Levant. Les expositions universelles de Paris de 1878, 1889 et 1900, font découvrir à un large public la qualité des œuvres japonaises, au demeurant pas toujours reconnues au Japon.
Les japonais ne sont pas en reste. Mais leur engouement est davantage tourné vers les révolutions techniques de l’époque et les institutions françaises dont, souvent, ils s’inspirent notamment en matière de code civil et créent des préfectures. Après le traité de commerce franco-japonais de 1858, les échanges se multiplient. Au Japon, la première voiture, le premier tramway, le premier cinéma « Lumière », et même le premier char au lendemain de la Grande Guerre sont de fabrication française.
Le Japon en quelques décennies est entré dans l’ère de la modernité. Le système féodal a été aboli. Conscient de son retard sur l’Occident qui a connu à l’aube du XIX° siècle une révolution industrielle, l’Empire du Soleil Levant n’a de cesse de combler son retard et y parvient rapidement. Le Japon s’impose dans les différents conflits dans lesquels il est engagé : guerre sino-japonaise (1894-1895), guerre russo-japonaise en 1904 et annexion de la Corée en 1915. Sa politique expansive en Chine est à l’égal de celle de l’Occident. Les guerres gagnées contres ses immenses voisins en font une puissance.
